L'accumulation à l'échelle mondiale est une critique de la théorie courante du « sous-développement ». L'auteur nie catégoriquement que les pays sous-développés puissent être assimilés aux pays développés considérés à un stade antérieur de leur développement, hypothèse implicite de la théorie courante du « dualisme », qui réduit le sous-développement à la « tradition » et le développement à la « modernisation ». Car le sous-développement des uns et le développement des autres, intégrés à un même système mondial - qui organise des relations asymétriques entre le Centre dominant et la Périphérie dominée - sont indissolublement liés. Plutôt qu'une théorie impossible du sous-développement, il faut faire une théorie de l'accumulation à l'échelle mondiale, c'est-à-dire une théorie des mécanismes de l'accumulation au centre et à la périphérie, dans leurs rapports réciproques. Couverture de Pierre Bernard Photo J. P. Rey