A tous mes amis
aux mains dures,
et au regard clair,
oubliés ou disparus,
A tous les compagnons
du fracas,
de la poussière,
et des flammes,
En souvenir inoubliable
de l'acier flamboyant.
C'est l'histoire d'un jeune homme que les circonstances de la fin de la guerre de 1940 conduisirent dans un milieu étrange, aujourd'hui disparu.
Ce monde difficile et brutal, c'était la sidérurgie du Nord de la France, l'aciérie au sein de laquelle Julien rencontra une communauté de travail constituée d'hommes rudes aux comportements primitifs mais aux personnalités attachantes.
Julien y exerça pendant quinze années un travail pénible et fatigant. Il côtoya la crasse et la violence, la souffrance, les flammes et la mort. Il y fit l'apprentissage du danger, de la fraternité et du courage, et n'oublia jamais la splendeur lumineuse et dorée des coulées d'acier liquide.
Il y rencontra la jalousie et la méchanceté, et l'inévitable cheminement conduisant chaque homme à monter, briller, puis descendre, de gré ou de force, pour faire place à la génération suivante.
Julien, c'est l'auteur dans sa jeunesse. Il est contemplé avec indulgence et attendrissement, par l'homme âgé qui raconte cette histoire, en mémoire de ses anciens compagnons de labeur et de poussière, de sueur et d'émerveillement dans la défunte confrérie flamboyante des Maitres Aciéristes du Valenciennois.