Métastases vertébrales
Jean PALUSSIÈRE, Vincent POINTILLART, Alain Ravaud
Editeur: Springer
Nous avons souhaité une nouvelle édition sans refonte complète de cet
ouvrage, car le succès de la première édition montre que le principe de ce
livre est bien adapté à une prise en charge multidisciplinaire de cette
pathologie complexe. L'actualisation des progrès réalisés sur le plan
technique par chacun des acteurs tant sur le plan diagnostique que
thérapeutique était nécessaire et confirme la qualité de résultat d'une
entreprise commune au service d'un patient dans une situation
particulièrement délicate. Il se veut pratique pour chacun des acteurs de
la prise en charge et didactique pour ceux qui sont moins spécialisés dans
tel ou tel domaine. Cela nous a amené à faire des choix, bien sûr
discutables, entraînant des explications parfois une peu trop « évidentes
» pour les connaisseurs, un peu trop techniques pour les néophytes, des
répétitions pour que chacun trouve dans « son » chapitre ce qui
l'intéresse. Deux sujets méritent une attention particulière : la place de
l'IRM dans la stratégie diagnostique et thérapeutique et la place de la
chirurgie vertébrale dans la stratégie globale de la prise en charge de
patients atteints de métastase vertébrale. La constatation unanime est que
l'IRM est l'examen radiologique de référence du diagnostic et du bilan de
la métastase vertébrale qui, au-delà, permet un diagnostic précoce
notamment du retentissement neurologique préclinique augurant d'un
meilleur pronostic fonctionnel. Néanmoins, la place de l'IRM doit être
située dans le contexte de la maladie cancéreuse traitée et du
retentissement sur la décision thérapeutique globale et générale, ainsi
que sur l'avenir des patients. Le PET-Scan va trouver progressivement sa
place de manière plus précise. L'IRM ne peut et ne doit pas être pratiquée
de façon systématique en dehors d'éléments de suspicion clinique, mais si
elle est indiquée, rien ne doit la retarder, car un diagnostic précoce
permet des traitements plus efficaces et moins invasifs. Les progrès et la
diffusion de la vertébroplastie sur les dix dernières années ont encore
modifiés la prise en charge des patients : elle peut remplacer la
chirurgie vertébrale. Si elle est intégrée très tôt dans la décision
thérapeutique et portant éventuellement sur plusieurs segments osseux,
associée à la chirurgie, elle permet de réduire la longueur des montages
et alléger d'autant les suites thérapeutiques. C'est une fois de plus
l'association des thérapeutiques, chacun apportant au patient sa modeste
participation, néanmoins fondamentale, qui améliore le pronostic
fonctionnel de nombreux patients.