Jean-Jacques Annaud s'est imposé comme le plus international de nos cinéastes. Son premier film La Victoire en chantant, primé aux Oscars, qui fait la satire de la vie coloniale pendant la première guerre mondiale, lui ouvre les portes d'Hollywood et va lui permettre d'accomplir ses projets les plus ambitieux comme La Guerre du Feu, Le Nom de la Rose ou L'Ours. Ce sont aujourd'hui Les Portes de Stalingrad qui s'ouvrent, après celles des monastères mystérieux, grâce à ce cinéaste historien et géographe, qui nous a menés au bout du monde, du Tibet en Afrique en passant par les Rocheuses.
Annaud a réussi à articuler la complexe relation entre les grands budgets et un message humaniste. Ses héros modestes sont invités à dépasser, dans un univers de symboles et d'archétypes, leurs propres limites. Et c'est leur confrontation avec le monde, un monde pluriel et ouvert, qui détermine leur maturation.
Cette étude comprend une approche de sa vie, de ses idéaux, de sa vision du cinéma. Nourrie d'entretiens avec Annaud et ses proches, elle permet de définir enfin ce cinéma périphérique et populaire qui a su s'imposer en dépit de nombreuses polémiques.