Ce manuscrit est le résultat de la compilation des lettres écrites, envoyées ou non et parfois renvoyées par leurs destinataires pendant des années. Il relate les événements les plus marquants de la jeunesse de l’auteur qui peuvent expliquer son cheminement affectif et comportemental depuis l’enfance jusqu’à l’âge mûr.
Si l’écriture peut paraître quelque peu emphatique, il n’en est pas moins vrai cependant qu’elle naquit spontanément dans les souffrances éprouvées lors de la faillite d’un couple qui paraissait immortel et aucune recherche d’effet artificiel ne fut entreprise dans l’écriture qui devait durer de 1977 à 2010.
Les feuillets épars regroupés chronologiquement donnent aujourd’hui naissance à un manuscrit autobiographique qui se révélera salutairement thérapeutique pour l’auteur. Sans doute, quelques femmes de la même génération sauront-elles s’y reconnaître et par là même évacuer les angoisses qui les ont étouffées dans des circonstances similaires. L’auteur demande pardon à ceux qu’elle aurait pu blesser involontairement par une confession qui peut leur paraître im pudique mais qui s’est avérée vitalement nécessaire.
Née en 1935, l’auteur a vécu la guerre puis l’occupation avant que sa famille ne se réfugie en zone provisoirement libre. Après un baccalauréat littéraire, elle a poursuivi ses études à Paris puis est revenue en province pour réaliser toute sa carrière d’enseignante dans une même ville. Outre les arts qu’elle a aimé pratiquer « avec plus ou moins de bonheur » selon ses dires, tels que la danse ou la peinture, l’écriture reste la forme d’expression qui lui est la plus spontanée et la plus naturelle pour servir d’exutoire à ses angoisses existentielles. Retraitée depuis 1995, c’est un retour dans la ville de sa jeunesse qui l’a décidée à prendre le temps de mettre en ordre ses souvenirs.